Une dizaines de migrants, à bord d’une embarcation, sont portés disparu au large de Malte.
Plusieurs organisations internationales et ONG ont dénoncé l’indifférence et la passivité de l’Europe.
L’agence européenne de contrôle des frontières Frontex a indiqué à l’AFP qu’un de ses avions “décollerait (lundi) matin pour rechercher” ce bateau.
Frontex a précisé dans un communiqué qu’il s’agissait d’une des quatre embarcations qu’elle avait repérées vendredi et samedi.
L’agence a assuré avoir informé à leur sujet les autorités concernées, italiennes, maltaises, libyennes et tunisiennes.
« Toutes les autorités savent, mais aucune démarche pour les secourir n’a été engagée. On les laisse mourir », a dénoncé l’ONG allemande Sea-Watch International, qui avait auparavant annoncé que l’un des quatre bateaux avait chaviré.
L’ONG a tiré la sonnette d’alarme dès samedi sur la situation périlleuse de ces embarcations pneumatiques où, selon elle, avaient embarqué en tout 260 migrants.
« L’Europe les a abandonnés : pour mourir à Pâques. Encore », a encore accusé Sea-Watch.
L’UNHCR, l’agence onusienne pour les réfugiés, et l’Office international pour les migrations (OIM), ont exprimé leur préoccupation.
« Nous sommes très inquiets, mais nous n’avons pas de confirmation (d’un naufrage) de la part des autorités », a déclaré Carlotta Sami, porte-parole en Italie de l’UNHCR.
« La crise actuelle du coronavirus ne peut pas rendre moins impératif le secours aux naufragés », a-t-elle ajouté.
De son côté, pour l’OIM, Flavio Di Giacomo, a expliqué à l’AFP qu’ « en l’absence d’embarcations présentes sur zone, il est très difficile pour le moment de confirmer qu’il y a bien eu naufrage et le nombre de victimes ».
« Les informations qui ont circulé sont très préoccupantes. Et malheureusement, par expérience, nous considérons comme probable le fait qu’il y ait toujours eu des naufrages en mer dont on n’a pas connaissance », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, une autre ONG allemande, United4Rescue a assuré que l’embarcation désormais introuvable, avait appelé à l’aide par téléphone.
« Nous devons compter avec des dizaines de morts », a redouté Joachim Lenz, porte-parole de United4Rescue.
En pleine crise du coronavirus, Malte et l’Italie ont fermé leurs ports aux migrants.
Source : le figaro