La Corée du Nord a tiré dimanche 3 mai de multiples coups de feu en direction du Sud, au niveau de la frontière intercoréenne, la zone démilitarisée (DMZ).
L’armée sud-coréenne a riposté. Un poste de garde de la Corée du Sud a été touché, mais Séoul ne déplore aucune victime pour l’heure.
Ce genre d’échange de tirs est très rare. Il s’est produit au lendemain de l’apparition en public de Kim Jong-Un, pour la première fois depuis trois semaines, suite à des semaines de spéculations et de rumeurs à l’étranger sur son état de santé.
« Nos militaires ont riposté par deux séries de tirs et par un message de mise en garde, conformément à notre procédure », a déclaré Séoul.
L’armée sud-coréenne a ensuite déclaré que ces tirs nord-coréens n’étaient « pas considérés comme intentionnels », selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
L’armée a indiqué communiquer avec le Nord via une ligne téléphonique directe afin de déterminer les causes de cet incident.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a estimé de son côté que les tirs nord-coréens au niveau de la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule étaient « accidentels ».
Les deux pays sont encore techniquement en guerre depuis l’armistice ayant mis fin à la guerre de Corée en 1953.
Contrairement à son nom, la zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule en deux États, est l’un des endroits les plus fortifiés de la planète.
Elle est truffée de clôtures de fil de fer barbelé et de champs de mines, ce qui rend toute tentative de traversée extrêmement dangereuse.
L’apaisement des tensions militaires à la frontière fait partie des accords conclus en septembre 2018 lors d’un sommet à Pyongyang entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un et le président sud-coréen Moon Jae-in. Ces accords sont cependant restés lettre morte pour la plupart.