Le Fonds monétaire international (FMI) a publié des prévisions pour l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Asie centrale sous le titre « Faire face à la pandémie de Covid-19.
Selon cette analyse, une récession de 3.1% est attendue pour 2020 alors que la croissance y était de +1,2% en 2019.
« Outre les effets dévastateurs sur la santé des populations, la pandémie de Covid-19 et la chute des prix du pétrole causent des turbulences économiques considérables dans la région par la voie de chocs simultanés sur l’offre et la demande », explique le rapport.
En effet, les échanges commerciaux sont très perturbés, notamment à cause des mesures d’endiguement qui ont réduit la demande extérieure.
Avec le confinement, il y a une baisse de la consommation et les chaines de valeur sont désorganisés, d’où un manque à gagner de 425 milliards de dollars. Une situation qui est pire que la crise mondiale de 2008.
Avec l’augmentation des dépenses de santé et les mesures de soutien budgétaire à l’activité économique, les déficits budgétaires devraient dépasser les 10% du PIB.
Les pays exportateurs de pétrole perdront quelque 250 milliards de dollars de recettes. Alors que les pays importateurs de pétrole souffriront d’une baisse des envois de leurs émigrés et des investissements étrangers. La dette publique de la région risque de dépasser les 95% du PIB.
Le FMI estime que « les pouvoirs publics doivent chercher à protéger les moteurs de la croissance, en atténuant les répercussions sur les ménages, les secteurs durement touchés et les PME ».
Filets de protection sociale, subventions et allègements fiscaux sont souhaitables « de manière temporaire et ciblée ».
L’Algérie qui se dirige vers une « crise économique imminente », a une économie basée sur la production de pétrole, d’où sa position délicate dans ce contexte de crise.
Source : Jeune Afrique
