Les 27 ministres des Finances de l’UE sont convenus d’un plan de réponse économique de court terme de 540 milliards reposant sur trois piliers : 100 milliards d’euros pour un fonds de garantie du chômage partiel, proposés par la Commission sous le nom de « SURE », 200 milliards d’euros mobilisés par la BEI pour prêter aux entreprises et spécialement aux PME et 240 milliards d’euros via le mécanisme européen de stabilité pour les dépenses de santé.
L’Union Européenne veut ainsi soutenir les travailleurs privés d’emploi et le business. S’ajoute à cela le plan de relance, proposé par le ministre des finances français, Bruno Le Maire, une fois la crise terminée.
Les 27, qui ont eu des difficultés à trouver un accord, ont terminé la réunion jeudi soir sous les applaudissements des ministres, vantant le compromis, soucieux de montrer leur unité après avoir exhibé leurs divisions.
« C’est un grand jour pour la solidarité européenne », a déclaré l’Allemand Olaf Scholz quand son homologue français, Bruno Le Maire, a souligné que cet accord « marque un jour important pour l’Union Européenne ».
« Nous pouvons tous nous souvenir de la réponse à la crise financière de la dernière décennie, lorsque l’Europe a fait trop peu, trop tard. Cette fois-ci, c’est différent », s’est félicité le président de l’Eurogroupe et ministre portugais des finances, Mario Centeno.
Suite à l’échec de mercredi matin, les contacts se sont multiplier afin d’infléchir les positions de La Haye et adoucir celles de Rome.
« Chacun a été très marqué par les 16 heures de négociation de la nuit dernière. Passées l’émotion et la fatigue, chacun a vu qu’il n’était pas possible de continuer comme ça. C’était soit un accord, soit un risque de dislocation européenne », a expliqué Bruno Le Maire.
Macron et Merkel se sont donc employés à faire entendre raison au premier ministre néerlandais, Mark Rutte.
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